Vers 6h30 ce samedi matin, un violent incendie a ravagé le bâtiment construit en 1660 et inscrit au titre des monuments historiques.
« Lorsque j’ai appris que les 2G brûlaient, j’ai pleuré » Maryse Joissains la maire d’Aix-en-Provence incarne la tristesse des aixois. Le bâtiment est encore debout, mais à l’intérieur, le feu a tout dévasté. Quatre fourgons d’incendie stationnent, les grandes échelles sont déployées et 65 pompiers oeuvrent sur les lieux depuis 6h40. C’est une mobilisation d’une rare ampleur. Le feu a débuté au rez-de-chaussée et s’est ensuite propagé au 1er étage… Il a débuté depuis plus de trois heures et les soldats du feu luttent encore contre le brasier. Ils se relaient pour faire fonctionner la lance à incendie à pleine puissance en continu. Ils reconnaissent être étonnés par la virulence des flammes « ça brûlait de partout ». En fin de matinée le foyer est controlé, des risques d’effondrements ont été identifiés et des pompiers spécialisés en sauvetage et en déblaiement expertisent la structure. L’ambiance est morose, les habitants s’agglutinent autour de la vieille bâtisse ; silencieux devant les dégâts. Comme Jade Obadia aixoise depuis quinze d’ans se dit très attristée « C’est désolant, on perd l’un des emblèmes d’Aix. » Située au 53 du célèbre Cours Mirabeau, la brasserie renfermait nombre d’oeuvres d’arts et d’objets de valeurs. Valentin Dardanelli, étudiant est choqué « Il y avait des signatures prestigieuses comme celles de Cézanne, il venait souvent y déjeuner c’était un lieu d’inspiration pour lui. » Suite au sinistre, une enquête a été confiée à la Police Judiciaire. Pour certains habitants perplexes, comme Charles Tavenard « Oui on peut avoir quelques doutes sur les causes de l’incendie ». Placé en liquidation judiciaire, le restaurant est fermé depuis Octobre 2019 et racheté par un promoteur immobilier associé à un restaurateur marseillais. À l’approche des élections Christelle Pâques évoque un aspect plus politique « l’incendie va peut-être réveiller les consciences … les municipales approchent ça peut aider à la reconstruction ». Sous un soleil timide, les chalets du marché de Noël ouvrent leurs devantures, comme pour égayer ce début de journée tristement mémorable pour la ville de Cézanne.
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