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Photo du rédacteurVictor Labbay

Buddha Blue : la nouvelle drogue en vogue chez les jeunes

Le Buddha Blue ( ou PTC pour Pète Ton Crâne ) est un cannabinoïde de synthèse surpuissante et dangereux qui s’utilise dans les cigarettes électroniques. Ce produit, de plus en plus présent aux abords des lycées séduit les jeunes adolescents.


Apparue depuis déjà quelques années à Brest, cette substance, si elle n’est pas nouvelle, s’est répandue petit à petit sur le territoire français. Aujourd’hui le produit connait hélas un effet de mode. Inodore, incolore, au goût séduisant, la “Blue“ se répand auprès des jeunes. Elle contient des substances chimiques qui imitent les effets du cannabis et se fixent sur les mêmes récepteurs que ce dernier sans en contenir sa substance active, le THC ( tétrahydrocannabinol ). Interrogé par nos confrères de BFMTV l’addictolgue Grégory Lange décrit les effets recherchés par les consommateurs : « un état d’euphorie, de joie, de bien-être ou de détente. » Mais très rapidement de nombreux effets secondaires beaucoup plus violents et ce même à faibles doses apparaissent « l’intensité et la durée d’effet sont beaucoup plus importantes, tout d’abord des effets psychiques de type angoisse , paranoïa ou anxiété, puis somatiques comme l’hypertension et surtout l’accélération du rythme cardiaque ». Leur durée peut être très variable, d’une à deux heures jusqu’à 24 heures après la prise, selon les produits. Les fabricants ne mentionnent pas systématiquement sur les emballages qu’il ne faut pas dépasser trois bouffées. Mal maitrisées, les prises provoquent souvent des surdosages, entrainant même deux overdoses mortelles en Europe. En France depuis septembre 2019 une vingtaine de cas ont été recensés, allant jusqu’à hospitalisation. Aucun décès n'a pour le moment été rapporté. Ce phénomène est donc pour l’instant bien moins important qu’aux États-Unis, où 26 personnes ont perdu la vie à cause des ces drogues de synthèse.


Un produit presque indétectable


Le Buhdda Blue est produit dans des laboratoires en Chine et en Inde. Sous forme de e-liquid il ne s’affranchit pas du cadre légal et est bien interdit. Depuis 2017 le “légal-eye“ ( autre dénomination du produit ) malgré son nom est listé comme stupéfiant. Le risque pénal est d’un an d’emprisonnement, de 3.750 € d’amende et d’une obligation de soins. Il s’avère très facile de s’en procurer sur Internet. En seulement quelques clics le produit est dans votre boite aux lettres. Aucun risque lors d’ un échange dans la rue. Son prix, seulement 10€. ( voir vidéo ) Un système difficile à contrôler pour les forces de l’ordre. À Nice la Police Nationale n’a pas eu à intervenir « nous en avons entendu parler dans les médias mais pour le moment le Sud de la France est épargné par ce fléau » explique le gardien en poste au commissariat. Dans le Finistère les forces de l’ordre ont dû réagir vite, les opérations de prévention dans les établissements scolaires se multiplient. Des centaines d’interventions sont prévues dans cette année. Une demande des chefs d’établissements qui veulent protéger leurs élèves face à la dangereuse propagation du Buhdda Blue.






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